Le personnage de « L’émigrant » a une sorte de double visage, qui évoque le déracinement des populations émigrées (le châle ou turban sur la tête) mais aussi l’attachement à ses racines (la carte de la Géorgie dans l'œil et dans le bijou), qui entre en résonance avec la démarche artistique de la performance « Qvevri » : la tradition de la danse géorgienne transportée dans un lieu hors de son territoire ou berceau géographique, mais qui reste imprégnée de son folklore traditionnel.

Dans « Qvevri », nous sommes face à un emboîtement de plusieurs mises en abîmes : l’artiste comme concepteur de l’oeuvre globale, la Cage de Faraday comme image du cerveau de l’artiste où les idées s’entrechoquent et mûrissent vers la création d'une œuvre (évocation du processus de vinification en jarre "Qvevri" traditionnelle), le tableau de l’artiste au milieu des danseurs, et même les doigts de l’artiste dans la moustache de « L’émigrant ».